On avait prévu de rester jusqu'à mardi matin à Neiva... petite erreur de parcours parce qu'il n'y a pas grand chose à faire; on en profite alors pour faire un tour en lancha sur le rio Magdelena. Il a beaucoup plu et la température n'est pas aussi chaude qu'à l'ordinaire; pas envie de se baigner, même les tortues ne sont pas au rendez-vous! On aperçoit tout de même quelques oiseaux prêts à déguster quelques poissons ainsi que deux ou trois iguanes accrochés aux arbres.
Nous partons pour 7h de bus pour nous rendre jusqu'à Villavieja, un petit village fondé par les conquistadors espagnols. La veille, il a plu des cordes et le rio est sorti de son lit. Notre téméraire chauffeur a décidé qu'on allait tout de même passer!
Le village est la base pour visiter le désert de Tatacoa. Plutôt forêt sèche que désert à proprement parler, il se divise en deux parties distinctes, le désert rouge et le désert gris. Le mot tatacia signifie crotale chez les indiens.
C'est aussi un lieu unique pour observer le ciel si la météo le permet.
Difficile de savoir lequel des deux on a préféré ; ils sont très différents avec chacun leur particularité. En tout cas, le paysage nous a émerveillé dans le désert rouge on se serait cru dans le Colorado et dans le désert gris les formations rocheuses sont étonnantes.
Il y a même une piscine remplie d'eau qu'on ne testera pas car il y a un peu trop de monde et la musique à fond.
Nous continuons notre visite à travers d'autres sites particulièrement bien conservés et entretenus.
Grosse rando à pied de plus de 25 kms aujourd'hui pour visiter le parc archéologique, les sites Alto de Los idolas, Alto de Las piedras et la Chiquita.
Nous croisons un couple de français, Catherine et Jean-Paul et une belge, Martine, rencontrés lors des précédents arrêts et continuons les visites avec eux.
La météo est avec nous pendant la journée entière alors qu'il a plu toute la nuit. Cela nous permet de profiter pleinement du paysage et des sculptures mégalithiques encore très bien conservées.
Le parc est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1995. Cette civilisation reste mystérieuse encore maintenant; aucun témoignage écrit n'a été retrouvé. On sait très peu de choses à propos de ces statues qui datent pour la plupart de 200 ans avant notre ère, hormis que leurs auteurs auraient vécu dans la région de Huila entre 1100 av. J.C. et le XVe siècle.
Nous retrouvons 2 hôtes à l'auberge qui ne sont pas en reste pour quelques câlins.
